Le forfait jours aura 25 ans le 19 janvier 2025.
Ce dispositif d’abord réservé aux cadres, puis élargi à d’autres catégories de salarié·es, a été introduit par la loi « Aubry II » relative à la réduction négociée du temps de travail. Il n’a pas permis aux cadres de bénéficier de la baisse de la durée annuelle effective de travail dont peuvent se prévaloir les autres catégories de salarié·es. Ainsi, en 2018, seul·es 9 % des cadres déclarent travailler 35 heures par semaine, contre 28 % de l’ensemble des salarié·es (Dares, 2019).
14,7 % des salarié·es étaient concerné·es par le forfait jours en 2021 (Dares, 2022). Ils et elles étaient 11,8 % en 2010 (Dares, 2015). Parmi ces salarié·es, 80 % sont des cadres et
12 % de professions intermédiaires. Le forfait jours est devenu la norme pour un·e cadre sur deux.
Or, le forfait jours génère des durées du travail plus importantes pour les salarié·es concerné·es, de l’ordre de 200 heures travaillées en plus chaque année (Dares, 2015). Il expose à des durées hebdomadaires de travail plus longues, plus de 44 heures en moyenne, et donc à des risques de maladies cardiovasculaires, psychiques et à des troubles musculosquelettiques.
Ce guide décliné en fiches thématiques vous permet de connaître vos droits et les moyens d’agir pour protéger votre santé, votre conciliation vie professionnelle/vie personnelle, et la reconnaissance de vos qualifications par un salaire en rapport avec la durée de votre travail.
L’Union générale des ingés, cadres et techs de la CGT revendique la réduction du temps de travail des ingés, cadres, techs et l’encadrement du forfait jours afin qu’il garantisse réellement l’autonomie au travail des salarié·es concerné·es. Pour appliquer les 32 heures aux salarié·es au forfait jours il faudrait limiter le nombre de jours travaillés annuellement à 182, et donner de véritables marges de manœuvre aux ingés, cadres et techs en matière d’embauches et d’organisation du travail.
